Eh non, ce n’est pas une histoire de cœur telle que vous pouvez l’imaginer en lisant le titre, je veux tout simplement parler du cœur en tant qu’organe vital de notre organisme… et plus spécialement porter à votre connaissance mon vécu médical au niveau cardiaque alors que je pensais être à l’abri de toutes formes d’ennuis de santé de ce côté-là.

Je fais du vélo depuis l’âge de 33 ans, ou plutôt j’ai repris cette activité à cet âge après en avoir fait dans ma prime jeunesse jusqu’à l’âge de 17-18 ans, suivant en cela la mode de l’époque qui était la pratique du scooter. Souvenez-vous, le fameux Vespa ! A 33 ans, il ne m’a pas été facile de reprendre une activité sportive d’autant plus que j’avais une surcharge pondérale qui n’était pas faite pour m’aider à persévérer. Je me souviens toujours de cette première sortie de reprise où j’ai fait quelque 30 km dans le centre-Finistère, région ô combien escarpée, et si le vélo ne m’avait été offert par mes parents, je crois bien que j’aurais laissé tomber.

Avec de la persévérance et l’intégration dans un club cyclo où je retrouvais des collègues de travail qui m’ont stimulé, la pratique du vélo est devenue pour moi un loisir mais aussi un besoin, car grâce à cette activité je me suis dit que j’allais pouvoir m’adonner à mon pêché mignon, à savoir manger à ma faim et boire, avec modération, sans contrainte aucune.

Depuis une bonne dizaine d’années, je fais tous les ans une prise de sang avant d’aller consulter mon cardiologue. Mon taux de cholestérol est et a toujours été inférieur à 2, le cardiologue me fait un électrocardiogramme tous les ans, une échographie cardiaque et un test d’effort tous les deux ans, poussé à 100 %, voire plus, de ma FMT (fréquence maximale théorique = 220 – âge).

Et pourtant, début avril dernier, lors d’une sortie en semaine, c’était un mardi, j’ai ressenti une douleur à la poitrine qui m’a interpellé, mais sans plus. Le jeudi et le samedi suivants, sorties sans problème. Le dimanche, c’était le rallye de Linas-Montlhéry. La forme n’étant pas celle des jours et semaines précédentes, je me laisse décrocher du groupe 1 dès la première difficulté, rejoint en cela par Francis Pin et Christophe André qui m’ont attendu. Et plutôt que de réaliser le 110km, nous optons pour le 90. Sur le final, ma douleur thoracique est revenue et ne me sentant pas le courage de monter l’Escargot, j’ai zappé cette dernière difficulté.

Le lendemain, je me rends auprès de mon médecin généraliste qui prend mes symptômes au sérieux, pense à un risque d’infarctus et me prescrit une prise de sang où il demande entre autre le taux de troponine, qui peut diagnostiquer un grave problème cardiaque. Ce taux s’avérant supérieur à la norme, le laboratoire d’analyses prévient mon médecin qui prend contact aussitôt avec mon cardiologue afin qu’il me voit dans les meilleurs délais. Une heure trois-quarts plus tard, celui-ci me reçoit, me fait un électrocardiogramme et une échographie cardiaque et ne voit rien d’anormal. Il me prescrit un scanner coronaire à faire à l’hôpital Cartier, qui laisse apparaître une plaque d’athérome sur une paroi coronaire, et un risque de sténose sur une autre, mais l’image n’est pas suffisamment parlante pour en tirer un diagnostic fiable. D’où nouvel examen, en l’occurrence une coronarographie, examen qui consiste à passer une sonde dans les artères en partant de l’artère radiale, et là, le cardiologue, bien que se voulant rassurant à mon égard, me dit qu’il va devoir me poser un stent sur une coronaire, « qui n’est pas la coronaire principale », me précise-t-il. Alors que la coronarographie s’est faite en ambulatoire, la pose du stent va se faire en hospitalisation totale, bien que le mode interventionnel soit le même.

Si je vous rapporte ces faits, ce n’est nullement pour inquiéter qui que ce soit, chacun d’entre nous étant un cas particulier, mais simplement pour faire observer que malgré un taux de cholestérol normal, on n’est pas à l’abri de formations de plaques d’athérome sur les artères. A ma question auprès de mon cardiologue sur le pourquoi de cela alors que mon taux de cholestérol est normal, il m’a répondu que deux facteurs peuvent être à l’origine : l’âge et le stress !

A toutes fins utiles, je tiens à préciser que la pose du stent est totalement indolore, hormis lorsque l’on pique la main pour l’anesthésier, car la sonde passe par l’artère radiale, et on ressent une sensation de brûlure assez vive, mais qui ne dure 5-10 secondes. Sinon, je suivais sur l’écran de contrôle l’avancée de la sonde dans ma coronaire. Une fois l’intervention terminée, le cardiologue m’a confié qu’il a eu du mal à positionner le stent car l’artère était fortement calcifiée et il a dû insuffler 22 bars de pression pour le faire passer. « Quelle pression mettez-vous dans vos pneus de vélo ? » me demande-t-il.

A l’issue de cette intervention qui a eu lieu le lundi après-midi, il m’a dit que je pouvais reprendre le vélo le jeudi, « aucun risque que le stent bouge », me dit-il. Et le seul souvenir visuel qui me reste à l’heure où j’écris ces lignes est la trace d’un point rouge au poignet.

Je suis rentré à l’hôpital le dimanche après-midi et ressorti le mardi en fin de matinée.

Maintenant, il me reste à tester mon « nouveau » cœur…

 

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