Amicale Cyclo Savigny sur Orge,

Pour profiter de notre belle semaine de montagne à Annecy (voir compte-rendu de Laurent) et

de mes vacances Alsaco-Vosgiennes de la mi-août, j’avais décidé de me fixer un « petit » objectif et de m’inscrire à la Cyclosportive locale Les Ballons Vosgiens (organisée tous les deux ans le dernier dimanche d’août à Gérardmer). Deux parcours offerts : Les Crêtes (90kms, 1700m de D+) et les Ballons (155 kms, 3700m de D+). J’avais opté pour le second le rythme étant bien trop rapide sur le parcours court !

Mon dos m’ayant contrarié lors de mon départ en congés (une semaine de repos forcé), je craignais un peu le manque d’entraînement mais les sorties de la mi-août m’avaient rassuré. Je prenais donc le départ de ce superbe parcours, dimanche à 7h45 au bord du lac de Gérardmer.

350 inscrits sur le long parcours et 318 partants, cela laissait présager une longue journée de solitude ! Le départ est ultra-rapide, je suis déjà lâché du peloton avant même le départ réel au Km 5 ! La montée du Col de la Schlucht me permet de trouver mon rythme et un compère avec qui nous ferons route commune notamment sur la Route des Crêtes (des vues vraiment fantastiques en cette belle journée ensoleillée). Puis après le passage au col du Platzerwasel, plongeon sur Sondernach côté alsacien (belle descente vertigineuse où j’ai du mal à suivre le groupe dans lequel je me trouve alors que le compteur dépasse souvent les 70km/h !). Au bas de la descente après 45kms la moyenne est à 26.6 km/h, je crains la suite !).

Arrive alors la montée du Petit Ballon (11kms à 5,7%) sur une route qui ne rend vraiment rien. Je reprends petit à petit les premiers lâchés, ce qui donne le moral ! Ravitaillement (pas terrible — ceux de la Savinienne sont bien meilleurs ! — mais au moins cela permet de refaire le plein d’eau) avant une descente étroite et plutôt dangereuse vers Wasserbourg. Deux ou trois kilomètres à rouler dans la vallée (j’en profite pour manger) et arrive déjà le Col du Firsplan qui me paye pas de mine avec ses maigres 730m d’altitude mais grimpe bien (un peu plus de 5 kilomètres à 7%). A ce moment là je suis un peu isolé, ce sera le cas pendant une vingtaine de kilomètres jusqu’au ravitaillement du col du Bannsteil (km 86).

Après ces diverses mises en bouches, arrive le plat de résistance de ce menu gastronomique ! La montée au Markstein depuis Lautenbach. Pas très dur en apparence, une moyenne de 5,3% sur un peu plus de 13 kms, mais plutôt irrégulier avec notamment 3 kms à 8% en milieu de montée puis de nouveau deux kilomètres pentus sur la fin. Par ailleurs il commence à faire bien chaud (autour de 27°C au sommet) et à faire fin (il faut dire qu’au sommet les deux tiers du parcours ont été avalés et qu’il est bientôt 13h !). Heureusement, je monte dans un groupe de nordistes / belges ce qui permet de garder le moral quand on commence à bien fatiguer. Je ferais donc une bonne pause au ravito du sommet pour me restaurer et me préparer à la fin de parcours ce qui me fera perdre le groupe.

Je les reprendrais au pied de la longue descente (dans laquelle il faut pédaler !) vers le pied du Col de Bramont (7kms à 5,4%). La montée est bien régulière, un peu plus à l’ombre et je me sens bien du coup, je lâche le groupe dans cette ascension. Je finirais désormais le parcours en solo.

Les 25 derniers kilomètres après le Bramont seront plus compliqués en solo, sous la chaleur (température autour de 28°C) alors que le parcours ne donne plus beaucoup de place à l’ombre ! Pas de temps de répit sur cette fin de parcours : la fin de repas est copieuse entre dessert (Col des Feignes, peu pentu à peine plus de 3% de moyenne sur 7 kms mais décourageantes interminables lignes droites), les mignardises (Col de Grosse Pierre, les organiseurs pour nous éviter de monter depuis La Bresse ayant eu l’idée généreuse de nous faire passer par un « raccourci » avec son petit mur à 10/12% sur 300m au km 146) et le petit cadeau de la maison puisque l’arrivée se situe au pied des pistes de La Mauselaine (heureusement nous abordons ce final casse-pattes par Les Bas-Rupt et pas le centre ville de Gérardmer, du coup le mur final ne fait que 200 mètres !).

Arrivée après 155,3 kms (3680m de D+ sur mon Garmin) et 7h34 de route dont 7h11 de selle et 23 minutes de pauses / ravitos (246e sur 318 partants, le vainqueur a fini en un peu moins de 5 heures) ! Content d’en avoir fini mais franchement superbe parcours. Dommage qu’il n’y ait pas plus de participants pour rouler un peu moins en solo (surtout en fin de parcours quand les jambes sont lourdes et que le moindre faux-plat fait déjà mal aux jambes et au mental).

Le panorama depuis la Route des Crêtes, le Petit Ballon ou le Markstein est fantastique et ces routes méritent vraiment de s’y intéresser pour ceux qui aiment la montagne. Pas de grands cols mythiques, pas souvent de gros pourcentages (même si le Col du Platzerwasel ou le Petit Ballon par les côtes que j’ai descendus peuvent être bien difficiles), mais des routes et des panoramas superbes.

 

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