En cette veille de Pentecôte, je retrouve de très nombreux saviniens au départ du Rallye des Châteaux après avoir fait les 13 kilomètres depuis chez moi en solo.

Alors que nous partons, nous croisons Bertrand qui arrive un peu à la bourre. Thibaud et Christophe l’attendent tandis que je préfère démarrer doucement avec les groupes 2 et 3 pour économiser mes forces en vue d’une grosse sortie demain.

Ils reviennent rapidement (dans tous les sens du terme à priori selon Bertrand) et nous formons le groupe 1 : Christophe, Thibaud, Bertrand, Denis et les Didier Lesage et Desmoulins qui nous prennent au vol. Nous sommes donc 7 et le rythme est endiablé à tel point que le premier ravito arrive très rapidement. Nous croisons le groupe 2 alors que nous repartons.

Le parcours n’est pas difficile avec peu de bosses et les gros rouleurs s’en donnent à cœur joie. Le compteur oscille entre 35 et 45 en permanence. Sur les forces en présence, Christophe est toujours aussi généreux dans l’effort accompagné de Bertrand, Didier L. et moi. Didier D. reste dans les roues et Denis se fait oublier au fond de la classe tandis que Thibaud prend quelques relais mais préserve ses forces. Dans les bosses, seul Denis est réellement lâché même si Bertrand commence à donner des signes de faiblesse (déjà fait 100 bornes la veille il faut dire). Didier L. coupe après 45/50 bornes car il a une course le lendemain.

Peu avant Saint-Chéron, alors que nous traversons une petite localité, j’entends un grand fracas ! Bertrand est tombé sur l’épaule et sa tête a heurté le trottoir. Il est sonné et nous dit dans un premier temps que ça va mais il est quand même bien blanc. A priori, il a relancé alors que la route était mauvais et le vélo aurait guidonné. Un véhicule s’arrête et appelle les secours qui arrivent très rapidement. Nous posons le vélo chez un couple qui accepte gentiment de le mettre dans son garage. Le résultat semble sans appel et sera confirmé plus trad : fracture de la clavicule. Quelques semaines d’immobilisation totale : un gros coup d’arrêt pour cet infatigable triathlète !

Nous repartons donc à 5 avec le moral en berne et le rythme s’en ressent pendant quelques kilomètres. Nouveau ravito et nous voilà reparti avec le vent défavorable, ce n’est plus la même histoire ! Tout le monde excepté Denis prend sa part du boulot et nous retrouvons des routes connues pour le retour où nous doublons le groupe 3 à fond après la descente du déluge. Thibaud nous quitte à Villejust puis Didier D. un peu plus loin. Nous retrouvons quelques saviniens à l’arrivée (Yves, Alain, …) qui ont fait le 80. Retour tranquille en solo avec les jambes bien fatiguées jusqu’à chez moi. La sortie doit faire au total 135 km (il me manque les 13 derniers) mais surtout nous avons roulé à plus de 30 sur le parcours du rallye.

Du coup, avec ce qui est arrivé à Bertrand, je me suis posé pas mal de questions car je pense que sa chute est due en partie à un manque de lucidité conséquente à de la fatigue (il avait été bien lâché dans la bosse d’avant et ne prenait plus de relais). Nous avons également plusieurs fois échangé sur l’état des routes qui est vraiment très mauvais après cet hiver difficile. Je faisais remarquer à mes compagnons de route l’excellente qualité des routes observée lors des de mes récentes sorties dans le Jura et dans les Vosges : des vrais billards !!

Il faudrait peut-être que les plus forts descendent une dent et permettent à tout le groupe de relayer, de rouler « un peu » moins fort et surtout de faire attention lorsque certains donnent des signes de faiblesse. Sans son leader de toujours (qui est sagement resté avec le groupe 2) qui régulait notre allure et calme les ardeurs de certains, le groupe 1 est un peu tout fou et l’attention par rapport aux autres est moindre (hormis Thibaud le Saint-Bernard). A méditer…

Franck

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