Amicale Cyclo Savigny sur Orge,

Réalisée en partenariat avec l’Association Trans-Forme, cette épreuve avait pour mission de réunir des cyclos transplantés de régions différentes, et pour ce qui me concerne j’ai réalisé la totalité de la sortie avec un groupe des Sables-d’Olonne.

Cette journée a commencé par un voyage en train de Petit-Vaux à Versailles, aux aurores, sur le coup des 6 heures du matin, car le départ était prévu à 7 heures de Versailles. Et c’est arrivé au lieu de rassemblement du départ que les premières difficultés apparurent, car nous n’arrivions pas à regrouper la totalité des membres de l’Association Trans-Forme qui devaient rouler avec nous, et cela eut pour conséquence de retarder notre départ d’environ 40-45 minutes. Avec l’angoisse de devoir partir sous l’orage, car nous voyions le ciel noir, les éclairs et entendions le tonnerre gronder pas tellement loin de nous, du côté du château de Versailles. Et c’est ce qui s’est produit sitôt le départ donné, une pluie orageuse, pas trop violente heureusement, s’est mise à tomber, et certains ont bâché.

Je ne peux vous parler ici que de mon vécu de cette journée, car dès les premières difficultés connues pour sortir de Versailles, Frank Humblot et moi-même nous sommes retrouvés aux avant-postes en compagnie de représentants Trans-Forme Vendée. Jusqu’à Chalo-Saint-Mars, on peut dire que nous étions sur nos terres, donc pas de problèmes quant à l’itinéraire à suivre, qui était très bien fléché pour cette première étape.

Le contrôle de Chalo, réalisé dans la cour d’une boulangerie, fut surtout marqué par la qualité des viennoiseries toutes chaudes qui nous étaient servies, sous le regard bienveillant du boulanger sur le seuil de sa porte.

Bien que nous ayons été prévenus au départ de Versailles que de Chalo à Chilleurs-aux-Bois le fléchage serait au sol, on peut déplorer que l’information n’ait pas été rappelée en repartant de cette pause, car bon nombre d’erreurs se sont produites par la suite, à commencer par la bifurcation de Chalou-Moulineux à gauche en haut de la bosse, où bon nombre de cyclos n’ont pas vu la flèche au sol, d’autant plus que la peinture était tout juste visible. Faut dire aussi que pour la voir, il fallait déjà être engagé dans la bonne direction. Et jusqu’à Chilleurs-aux-Bois, tout fut à l’avenant, ce qui fait qu’il y eut de nombreuses erreurs de parcours sur cette portion.

Avant de repartir de Chalo, Frank a tenté de joindre par téléphone des membres de chez nous pour savoir où ils étaient, je me suis donc laissé distancé par les « Trans-Formiens » vendéens en espérant revoir Frank rapidement comme il me l’avait promis, mais de Frank, point… Je ne le revis plus avant son arrivée à Chambord. Et je me suis donc retrouvé seul sur la route à chasser derrière mon groupe, quand… je fus rattrapé et doublé par ces Vendéens qui, comme la grande majorité des cyclos, s’étaient égarés dans la nature. Bonne aubaine pour moi qui ne me retrouvait donc plus seul, et je suis resté avec eux jusqu’à Chambord, où le rythme fut très soutenu. Au point que je me suis posé la question à l’arrivée sur la finalité de notre rôle vis-à-vis des transplantés : étions-nous là pour les assister ? Car pour ce qui me concerne, je peux dire en toute franchise que ce sont eux qui m’ont assisté, car je n’ai vu que la roue arrière de la cyclote qui me précédait dans la deuxième partie de la randonnée, c’est-à-dire depuis Chilleurs-aux-Bois jusqu’à l’arrivée, soit durant 100 km. Elle non plus ne pouvait plus assurer les relais. Aux environs du 140e km, nous avons été rattrapé par un cyclo, que certains ont qualifié de « bourrin » par la suite tant il pédalait tout en puissance, et nous avons fait environ 25 km dans sa roue sans qu’il éprouve le besoin de laisser l’un d’entre nous prendre le relais. Après le dernier contrôle, il s’est quand même assagi et a accepté de se faire relayer.

A 16 h 10, nous arrivions à la ferme de La Gabillière, et comme le car et la remorque à vélo n’étaient pas là, j’ai poussé jusqu’au château de Chambord, en espérant peut-être rencontrer là-bas les marcheurs. En vain… Ceux-ci, au nombre d’une bonne vingtaine, sont arrivés à La Gabillière aux environs de 18 heures.

Parmi les trois personnes du groupe qui m’ont accompagné, ou plutôt que j’ai « accompagné » au prix d’une très forte volonté, se trouvait un transplanté rénal, qui a subi une première transplantation suivie d’un rejet 2 ans plus tard. Il est donc repassé sur le billard, a subi une nouvelle greffe, et à en juger par ce que je l’ai vu faire, il semble être en aussi bonne santé que le commun des mortels.

Quelque 15 km avant l’arrivée à Chambord, nous sommes arrivés sur un accident de cyclos qui venait de se produire depuis peu de temps, car les pompiers arrivaient sur les lieux au moment où nous passions à hauteur du cycliste gisant sur le bas-côté gauche de la route et où une personne était en train de lui faire un massage cardiaque. Peu après, nous vîmes un hélicoptère qui se dirigeait sur les lieux de l’accident, et à l’arrivée, les bruits les plus pessimistes circulaient sur l’état de santé de ce cyclo. Annoncé pour mort dans un premier temps, il semblerait qu’il ait été transporté à l’hôpital dans le coma. Les raisons de sa chute faisaient l’objet de différentes interprétations : malaise préalable à la chute, a-t-il touché la roue de celui qui le précédait entraînant une chute collective ?


Cette randonnée a été admirablement gérée par Laurent Fautras, je le dis d’autant plus sincèrement que je ne croyais pas du tout à ce projet quand il a lancé cette idée, et je lui concède toute mon admiration. « Bravo Laurent ! ». Le détail de son intendance en apporte la preuve et montre tout le travail que cela a dû lui représenter et j’associe à ces louanges les personnes qui lui ont prêté main-forte. Certes, sur le terrain, il y a eu quelques ratés, comme le rendez-vous avec un groupe de transplantés le matin au départ, puis, au final, avec la remorque à vélo qui a donné quelques soucis à Jean-Claude Leruyer, mais on sait bien que les échecs sont source de progrès.

Encore une fois, Merci Laurent et Bravo !!!


Photos Franck Humblot.

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Commentaires

lundi 22 septembre 2014 à 17h58 – par  Yves DANIELLOU

Je viens de me rendre compte que mon récit est incomplet dans la mesure où j’ai complètement zappé la soirée-restaurant aux abords du château de Chambord, dans un cadre champêtre, où j’ai retrouvé mes 3 compagnons de route ainsi que Frank qui est venu se joindre à nous. Les Vendéens reprenaient la route aussitôt après, direction Les Sables-d’Olonne, et nous, retour par le car sur Savigny-sur-Orge où nous sommes arrivés à 23 h 15.

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