Au lever (5h40), la température extérieure n’est pas du tout celle prévu e la veille (6 au lieu de 9). Du coup, je remplace les gants et le cuissard courts par gants mi-saison et corsaire. Bien m’en a pris car la température n’est devenue correcte qu’après le ravito de Méréville (km 110).
Au départ, pas mal de saviniens (nous serons 13 – les plus nombreux au final) : Gégé Leconte, Robert avec son casque à la Daft Punk, Philippe, Didier (qui est parti à 6h40 en solo), Alain Frelon (je suis sur que j’en oublie un…).
Dès le départ, Thibaud, André et moi prenons la poudre d’escampette et adoptons notre rythme de croisière. Dès Saint-Michel-sur-Orge, nous revenons sur un groupe de 5/6 cyclos dont une féminine qui vont nous sucer la roue pendant 90 bornes. Il faut dire que notre rythme même s’il est régulier est néanmoins soutenu.
Notre avancée est rythmée par le duo que nous formons avec Thibaud. Notre entente est parfaite et nos relais s’enchainent avec une régularité de métronome. Nous reprenons Didier qui a du faire ses 180 bornes en solo (un grand coup de chapeau étant donné le vent et la distance). Au premier ravito, nous ne nous éternisons pas car la température est bien fraiche !
Car, ce que je n’ai pas dit, c’est que le vent est de la partie (il sera pendant presque 120/130 bornes) et également dans la vallée de l’Essonne à partir de Buthiers. Mais, dans les grands plateaux après Buno-Bonnevaux, notre duo va devoir s’employer sérieusement. André est bien au chaud dans les roues et nos compères également. Nous montons toutes les bosses au train ce qui ravit André.
Chez nos compagnons de route, ça commence à lâcher derrière et seuls deux membres restent avec nous (ils resteront d’ailleurs jusqu’à la fin). Un groupe de 15 cyclos nous reprend juste avant le ravito et nous restons avec eux mais je trouve que ça ne roule pas du tout régulier et j’espère que mes compagnons ne voudront pas rester avec eux.
Un dernier petit coup de cul et c’est déjà Méréville où nous prenons notre sandwich. Finalement, nous repartons en premier (le groupe de furieux a pris le plateau-repas ; ils ne nous reprendront pas). Nous repartons après nous être bien refroidi mais une bosse va vite nous réchauffer.
Nous sommes désormais 5 (les 3 saviniens et les 2 du groupe initial qui ont accroché). Un dernier tronçon avec le vent et enfin le virage salvateur (passage de la N20 à Monneville) qui annonce non seulement le retour mais surtout un vent favorable.
Notre duo fonctionne encore pendant 20 kilomètres mais je vois bien que le pédalage de Thibaud est plus saccadé (je commence à le connaître et je sais que ces signes annoncent un gros coup de moins bien). Au KM 130, il m’annonce qu’il est cuit et il restera sagement derrière. A ce moment, je me dis que 50 bornes devant tout seul vont me faire bien mal. C’est sans compter sur un de deux membres du duo qui commence à prendre des relais et qui m’aidera jusqu’à la fin. Avec le vent, le compteur oscille entre 30 et 40 à l’heure en permanence. La moyenne de 28,3 à Méréville monte petit à petit.
La température est enfin montée et le soleil est apparu. Un dernier ravito après Saint-Yon où nous avons droit à des saucisses chaudes cuites au barbecue !
Dans les bosses, avec la fatigue, nous n’arrivons plus à monter groupé (André et Thibaud monte ensemble tranquillement) mais ça se regroupe à chaque fois. Après Muleron, nous monterons la dernière bosse avec l’escargot où André tournera à droite pour rentrer directement. A Villejust, c’est Thibaud qui rentrera directement à Palaiseau. Nous finirons donc à trois et partagerons une bière en échangeant sur notre sortie. Nous avons été chaleureusement remercié pour avoir pris le vent avec Thibaud pendant les 130 premiers.
Les chiffres de la sortie : 181 km, 1311 m de D+ et une moyenne de 29 km/h tout rond !
André avec ses 1500 bornes seulement au compteur a certes suivi mais il est déjà revenu bien en forme (14µ0 bornes jeudi en solo !). Thibaud a donné dans le vent comme jamais (merci à lui de m’avoir relayé) mais a payé ses efforts à partir du KM130 tout en arrivant à rester dans les roues. Personnellement, toujours en grande forme même si, après Muleron, je sentais bien que les efforts des 160 premiers commençaient à bien peser.
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